Secret bancaire

Samedi 14 mars 2009… Ouf ! La nouvelle se répand comme une traînée de poudre : c’en est bientôt fini du secret bancaire, de l’opacité autour de certains comptes au Luxembourg et ailleurs, bref des paradis fiscaux… Wait and see !
Le paradis : je l’espère tous les matins avant les aléas quotidiens. J’ai la modestie de Brassens à ce niveau : un petit coin de paradis contre un coin de parapluie, c’est vraiment ça le donnant donnant et gagnant gagnant dont on nous rebat les oreilles dans le domaine économique.
Bien évidemment, les paradis fiscaux sont loin d’être des paradis artificiels, même si le lien existe parfois entre ceux qui se ruinent dans la lente descente aux enfers de la défonce et ces irréprochables narcotrafiquants qui blanchissent leurs incommensurables recettes dans les jardins des délices des divins banquiers.
Au fond, l’argent a sa place au paradis puisqu’il n’a pas d’odeur et qu’il jouit bien sagement du repos éternel au fond des coffres. Il est l’onguent de la béatitude…
J’allais oublier : en français, le latin paradisium a aussi donné « parvis ». Voilà à quoi nous en sommes réduits : attendre sur les marches qu’on veuille bien nous ouvrir la porte de l’enclos…
Une bruine tenace obscurcit la ville à la campagne ce matin mais j’accueille cette pluie avec le sourire : je suis comme vous ; je bricole mon paradis tous les jours que la vie m’accorde ; je le bricole avec les moyens du bord … même en ces temps de crise.