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Jean-Pierre Bocquet
30 avril 2011

Si peu si fort

 

SI PEU SI FORT

 

 

 

La nuit si peu si fort

Les mailles de ton corps

Me corsètent les yeux

D’un rêve sans aveu

D’un rêve merveilleux

 

La nuit comme en plein jour

Je rêve d’un amour

Que je pourrais te dire

Sans risque de mentir

 

La nuit sans un tourment

Ressuscite l’amant

Couronné tant de fois

Du sang de son émoi.

Sa couronne d’épines

En fait soudain le roi

D’un étrange charroi

Qui toujours l’illumine

 

La nuit paradoxale

Où s’exhume l’escale

De mon rêve avorté

Dans chaque cécité

La nuit tu viens présence

Revivre l’innocence

D’un jeu sans interdit

Plus libre qu’aux midis

 

La nuit qui nous sépare

Nous peuple de ses phares

Nous comble de ses rets

Orfèvre des secrets

 

La nuit si bleue si forte

Qui tant me réconforte

Bercé par mon désir

Je rêve de saphirs

D’un joyau sans écrin

Dans le creux de l’airain

Qui dissèque mon cœur

En égales langueurs

 

La nuit surgit l’esquisse

Que dessine le Kriss

Serpent qui transfigure

Les ardentes tortures

Où le jour se répriment

Du mensonge victimes

Familiers des abîmes

Les échos de mes rimes

 

La nuit la clé se tord

Mais s’ouvre le décor

Evanescent miroir

Où tremble mon espoir

La nuit c’est plus facile

De dessiner l’idylle

Les mailles de ton corps

Sont des paillettes d’or

Qui m’habillent de joie

Et m’indiquent la voie

Des gestes qui enchantent

Des fleurs les plus tentantes

De l’instant qui viendra

Où le lien de nos bras

Si peu si fort

Murmurera : « Encor ».

 

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