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Jean-Pierre Bocquet
5 avril 2012

De Frédéric, sur Facebook le 05/04/2012

 Romancier ? Visionnaire ?
Quoi qu'il en soit, ce roman est un véritable plaidoyer, un manifeste de l'esprit décadent au même titre que l'était : "A rebours" de Huysmans avec son personnage anachronique "Des Esseintes", cet archétype de l'homme atteint par le mal de son siècle. Un régal.

Peine_de_vivreExtrait qui montre à l'heure où il faudra bientôt choisir entre les urnes et les burnes, voire les deux - attention aux abstentionnistes des deux bords -, à quel point l'Histoire se répète et que le français a vraiment peu de mémoire...

"À leur retour, il y avait une grande animation chez Benault où QQ activistes fêtaient à l’avance une victoire qu’ils se promettaient mais que l’Histoire leur refuseraient… Les cocus de la politique sont une espèce indécrottable… Et l’on entendait Benault le double cocu s’égosiller à des improvisations sur le sursaut salutaire des vrais Français… Comme si dans les milliards de copulations qui avaient depuis la nuit des temps abouti à ces QQ millions d’individus qui occupaient ici et maintenant un territoire, un vérificateur sourcilleux dépêché par un dieu poinçonneur n’avait autorisé la procréation qu’entre verges et vulves dûment estampillées NF."
(La peine de vivre), Jean-Pierre Bocquet

J'ai découvert ici que Balzac n'était plus le seul à se gargariser de cette "Comédie humaine". Beaucoup d'humour avec des propos mouillés d'une acidité parfaitement dosée, distribuée comme il se doit à dose homéopathique, des clins d'oeil irrésistibles et une prose... des plus... soutenue. Quel maître ! Je vous dois QQ émotion. Chacun y reconnaîtra son époque, une bribe partielle de sa vie qui s'écoule dans le grand sablier du temps.

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