27 octobre 2016
Le sonnet du jour: Le veilleur.
Le veilleur
Dans un vieil appentis qu’encerclent fondrières,
Empierrements obscurs et sombres frondaisons,
D’étranges graffitis que depuis nous taisons
Évoquent le sépulcre, et l’antre des mystères.
De son trousseau de clefs, l’experte cellérière
Emmure à double tour qui entre en sa prison
En croyant n’y trouver que le nom d’un poison
Mais qu’effare ce nom sous la pâle lumière.
Qu’écrire dans le noir quand arrive enfin l’heure
Des mots à griffonner sous la bougie qui pleure
Tout en se consumant, comme vie qui s’enfuit ?
Qu’écrire évanescent quand le seul qui demeure
Dans l’angoissant silence où tout nous semble leurre
C’est l’impavide coq, ce veilleur dans la nuit ?
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