1 novembre 2016
Le sonnet du jour: La Loge
La Loge
De la loge où le maître en secret les compasse,
S’égrènent dès l’aurore apprentis et compaings
Dévoués à la pierre, au mortier, au grappin
D’où surgiront l’ogive et la grande rosace.
Dans la loge où la craie des esquisses s’efface,
Où rompus de fatigue ils ont rompu le pain,
Tous ces fervents maçons entonnent les refrains
Du mystérieux métier qui les rend si sagaces.
Tailler, lisser, polir, mortaiser pour demain,
Œuvrer dans la ténèbre au lumineux chemin
Qui mène à l’univers de l’œuvre qui les fonde,
Et façonner sans fin de leurs fertiles mains
Ce pieux puits de lumière où s’ouvre l’être humain
À ce qui est en lui ferment de paix profonde.
*Livre d'Heures flamand du XVè/ XVIè siècle
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