6 janvier 2021
Gourmandise épiphanique
Gourmandise épiphanique
Il paraît que parfois, des étoiles nomades,
Astres miraculeux, sans fin phosphorescents,
Incitent rois porteurs d’or, de myrrhe et d’encens
À magnifier ainsi leur occulte ambassade.
Alors qu’en ses orgies, pantin sur une estrade
Reluquant Salomé, de chair concupiscent,
Un autre roi occit des enfants innocents,
Hérode veule et vil, Antipas en panade.
L’enfant que l’on cachait, que soudain l’on exhibe
En cette épiphanie qui affole les scribes
Autant qu’un petit dieu est un être vivant.
Qu’il soit tentant prétexte à fève et frangipane,
À galette et couronne, à délicieuse manne,
C’est un péché gourmand, en us récidivant.
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